En Ouganda, une "Démocratie" à la Donald Trump !

Samedi 16 janvier 2021 nous avons eu droit à un nouvel exemple de la « Démocratie » à la Donald Trump en Ouganda.

Yoweri Museveni, 76 ans !, a été « réélu » dès le premier tour des élections, avec 58,6% des voix, contre 34,8% attribué à son principal adversaire Bobi Wine ( de son vrai nom: Robert Kyagulanyi ).

Pour Yoweri Museveni, au pouvoir depuis 35 ans, ce sera le 6ème mandat !. Pour lui, comme pour Donald Trump, il était impensable, qu’il puisse être battu dans les urnes !.

La seule différence avec l’ex-président américain, c’est que lui, Yoweri Museveni, a déjà fait modifier 2 fois la constitution de l’Ouganda pour abolir la limite d’âge des candidats et le nombre de mandats présidentiels.

En 1986, il a écarté, par la force, Milton Obote, le successeur d’Idi Amin Dada. Deux sinistres prédateurs.

Le « guérillero » marxiste et panafricaniste de l'époque, s’est alors rapidement converti à l’économie libérale, s’attirant ainsi les louanges du FMI.

Mais le décollage économique de l'époque, ne profite plus, depuis le début des années 2000, qu’à une élite autour du Président.

Exemple: la femme de Museveni est ministre de l’Education et son fils est à la tête des forces spéciales !. Avant, peut-être, de succéder à son père sur le trône de la "démocratie" ougandaise !. 

 Ce pays abrite aujourd’hui une des populations les plus jeunes de la planète (comme l’Ethiopie !).

80% des ougandais ont moins de 30 ans. Soit environ 34 millions sur plus de 43 millions d’habitants. Ils n'ont pas connu d'autre Président que Musevini. Bobi Wine avait 4 ans quand Musevivi a pris le pouvoir en dehors des urnes.

Avec cette élection dite « démocratique », le vote n’est plus perçu que comme un moyen pour que certaines personnes se maintiennent au pouvoir, d'une manière "officielle", aux yeux de la Communauté Internationale.

Au vu de ce détournement des élections (un de plus !), il ne reste q’un seul choix aux jeunes ougandais: l’émigration vers les pays occidentaux ou la rébellion ouverte avec le cortège sanguinaire qui l’accompagne. Que cette rébellion soit pacifique ou armée.

Sources : « Jeunes Afrique » et « Libération ».