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Le Blog d'Albatros
22 mai 2019

Européennes 2019 !. Pour qui voter ?!.

Une fois de plus j'utilise la "Lettre Politique" de Laurent Joffrin (ci-dessous celle du 22 mai 2019 !), pour vous dire ce que je pense du "battage" fait autour de cette Élection.

Une fois de plus nous risquons, au moins en France, d'assister à un vote "contre" et pas à un vote "pour" une organisation cohérente de l'Europe. Organisation dont nous avons besoin face aux puissances telles que les USA et la Chine qui ne souhaitent qu'une chose.... dominer le Monde !.

Il n'est pas question, pour moi, que l'Europe devienne une puissance dominatrice mais qu'elle s'organise afin de pouvoir continuer d'excister et, à travers elle, que la France continue à vivre et à progresser.

J'ai mis en gras les remarques avec lesquels je suis le plus en adéquation.

 

Citation.

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"Les élections de dimanche – il faut parfois s’en souvenir – sont des élections européennes. Certes elles jouent le rôle d’un sondage en grandeur nature pour la majorité au pouvoir en France et pour les différents partis d’opposition. Mais dans la réalité des faits, elles fixent avant tout les rapports de force au sein du Parlement européen. Ce qui a son importance.

 

Ce rappel permet de relativiser d’emblée le tintouin formidable orchestré par le président Macron autour de son duel avec Marine Le Pen, qui abuse la plupart des commentateurs. Au Parlement européen, les antieuropéens (et donc le RN) ne jouent pratiquement aucun rôle, sinon par leur nuisance sonore (assez rare en fait : ils sont très souvent absents). Leur progression à plus de 30% est un très mauvais signal. Mais dans le cours du travail législatif, ils ne comptent pas, pour la bonne raison que personne ne fait jamais alliance avec eux. Pour construire une maison, quelle qu’elle soit, rose, verte ou bleue, on n’embauche pas des démolisseurs.

 

Le Rassemblement national obtiendra-t-il un député de plus ou un de moins que la République en marche ? Le symbole compte. Mais cela n’aura aucune conséquence sur les décisions du Parlement puisque tout se jouera dans le cercle des partis pro-européens. Comment sera-t-il composé ? Une étude de la Fondation pour l’innovation politique, assise sur la moyenne des sondages effectués dans les 28 pays où se tient le vote, en donne une première idée. Selon toutes probabilités, l’habituelle entente (mouvante) entre droite classique (PPE) et sociaux-démocrates (S&D), pour la première fois depuis trente ans, ne sera plus dominante : on la crédite de 44% des voix. Pour faire une majorité, ces deux partis devront trouver des alliés.

 

On entre alors dans le subtil mécanisme des compromis européens, imposé par le mode de scrutin proportionnel, fort démocratique, mais fort complexe à l’arrivée. Pour s’y reconnaître – c’est la grande faiblesse des institutions européennes – il faut s’armer d’une concentration d’acier et d’un tube de paracétamol. Tentons de clarifier.

 

1) Les coalitions de partis jouent avant tout pour la nomination des titulaires des principaux postes européens : présidence du Parlement, présidence de la Commission, présidence du Conseil européen, ministre des Affaires étrangères de l’Union et même, de manière indirecte, direction de la Banque centrale européenne. C’était le sens de la coalition historique entre PPE et S&D : la droite et la gauche modérées se répartissaient les responsabilités à l’amiable. Il faudra cette fois, pour obtenir une majorité dans ces différentes batailles, former une coalition PPE-S&D avec les centristes libéraux, ou avec les Verts, ou avec les deux.

 

2) Le vote des lois, lui, obéit à des logiques plus incertaines, dans la mesure où les groupes n’observent pas de discipline de vote et où les logiques nationales peuvent l’emporter sur les logiques partisanes. Si bien que pour faire adopter un projet, son rapporteur (ou sa rapporteuse) doit rallier des suffrages dans tous les groupes, en tenant compte des sensibilités multiples des députés. Compliqué ? Très.

 

3) Dans ces conditions, il n’y a qu’un vote «utile» : choisir la liste d’un parti susceptible d’entrer dans le jeu des coalitions. Ce qui exclut les partis antieuropéens, mais aussi, pour l’essentiel, la gauche radicale, qui ne participe pas à ces majorités variables, en tout cas pour l’attribution des postes.

 

4) Au bout du compte, trois majorités sont possibles : droite et gauche avec les écologistes, droite et gauche avec les libéraux centristes (les macroniens par exemple), droite et gauche avec les écologistes et les libéraux. Si l’électeur vote socialiste, la gauche modérée pèsera un peu plus, s’il vote PPE, les conservateurs gagneront en influence. Et comme ces deux forces ne pourront faire la loi à elles deux, elles devront trouver des alliés : un vote écologiste verdira les futures majorités et un vote centriste la rendra un peu plus libérale.

 

5) Ces règles compliquées aboutissent donc à un raisonnement tout simple : les électeurs conservateurs ont intérêt à voter LR, les écologistes pour les Verts, les libéraux pour LREM. Quant aux électeurs de gauche, ils peuvent choisir LFI, mais ce sera un vote de témoignage. Seuls les votes Glucksmann, Hamon ou PCF sont efficaces à l’échelle européenne, sachant que les deux derniers ont peu de chances de passer la barre de 5% qui assure une représentation.

 

6) Dans le cercle des pro-européens, donc, point de calcul alambiqué : chacun peut voter selon sa conscience, l’âme en paix. Sa voix pèsera. Les institutions européennes sont byzantines, mais le choix de l’électeur, finalement, est d’une simplicité romaine."

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Fin de citation.

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