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Le Blog d'Albatros
25 novembre 2018

Madagascar !: Retour vers le Futur ?!.

On prend les mêmes et on recommence !.

Aujourd'hui je reprend l'éditorial, signé Ndimby A., de Madagascar Tribune daté du 19 novembre 2018 et, très justement intitulé: "Panier de Crabes" !.

Cet édito démontre bien que la Grande Ile, n'est pas sortie de l'ornière et que, quelque soit le vainqueur, la "piste" (il y a de moins en moins de route à Madagascar !), pour une réelle démocratie sera encore très sinueuse pour le Peuple Malgache !.

Vous noterez notamment le dilemme devant lequel se trouve la Communauté Internationale qui avait écarté ces deux "finalistes", de l'élection présidentielle de 2013 !.

 

"Même si les apparences montrent qu’on va s’acheminer tranquillement vers un second tour, il ne faut pas perdre de vue qu’il y a encore de nombreux paramètres qui peuvent faire monter brutalement la tension politique. De nombreux acteurs font actuellement face à des dilemmes importants, et de leurs décisions dépendra l’embrasement ou l’apaisement.

Dilemme de la Haute Cour Constitutionnelle (HCC). Doit-elle prendre une décision juridique, et donc procéder une application stricte de la loi même si cela risque de conduire à des disqualifications de candidats, au cas où certaines remarques des observateurs internationaux  se retrouvent avérées ? Ou doit-elle prendre une décision politique, et fermer les yeux sur certaines irrégularités pour permettre au second tour pré-annoncé par la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) d’avoir lieu ?

Dilemme de Andry Rajoelina. Doit-il accepter le second tour pour aller jusqu’au bout de sa volonté d’effacer par les urnes le déshonneur du coup d’État de 2009 ? Ou doit-il laisser libre cours à ses instincts naturels et primitifs, et défier la communauté internationale avec un accès au pouvoir imposé en dehors de tout cadre légal, avec ce que cela suppose de conséquences pour lui et le pays ?

Dilemme de la CENI. Doit-elle aller au forcing du calendrier électoral et organiser le second tour comme prévu le 19 décembre 2018 ? Ou aura-t-elle le courage de faire valoir auprès du Gouvernement le cas de force majeure et demander le report de la date, afin de pouvoir rectifier toutes les erreurs dénoncées dans les listes électorales ?

Dilemme de la communauté internationale. Doit-elle cautionner ces élections mal fagotées, sous prétexte qu’elle les a en grande partie financées ? Ou osera-t-elle aller au-delà des communiqués lénifiants de ses observateurs électoraux pour admettre le risque de faible légitimité de ces élections présidentielles si aucune action corrective n’est apportée avant le second tour ?

Dilemme de l’électeur. Il se trouve en face d’un choix entre deux candidats dont l’expérience a montré les lacunes et les erreurs. Va-t-il faire un vote de conviction pour l’un d’entre eux en pensant qu’il sera la clé vers un meilleur avenir ? Va-t-il juste voter pour celui qu’il estime être « le moins pire » ? Ou va-t-il décider qu’aucun des deux ne fera l’affaire et privilégier l’abstention ?

On rajoutera à tout ce qui précède plusieurs points d’interrogation.

Les deux candidats vont-ils accepter les résultats du second tour, même si le verdict des urnes leur était défavorable, ou bien vont-ils raisonner par rapport au retour sur investissement de leur budget de campagne ? Ils ont déjà tous deux démontré par le passé qu’ils n’hésitaient pas à prendre des raccourcis avec la légalité pour accéder au pouvoir.

On peut également se demander quel est le véritable jeu de Ratsiraka, qui s’est lancé dans une élection en étant assuré de faire pâle figure, ce qui ne correspond pas à son ego. Se positionne-t-il plutôt pour la phase post-électorale avec ses amis fédéralistes, dont certains ont déjà signé des déclarations sécessionnistes avant les élections ?

Enfin, comment vont agir ces candidats qui demandent l’annulation du premier tour, en sachant qu’il y a très peu de chances que cela arrive. Primo, dans le paysage bipolarisé actuel, ces candidats ne représentent pas grand-chose. Ils n’ont donc aucune légitimité liée à une quelconque assise électorale pour leur permettre de « la ramener ». D’ailleurs, il est curieux que deux candidats qui étaient encore responsables de la préparation de ces élections dans un passé pas si lointain se livrent à de telles critiques. Secundo, le pays n’a pas été en mesure de financer ces élections, et a quémandé l’aide internationale pour le faire. La communauté internationale va-t-elle accepter de remettre la main à la poche pour faire rejouer le premier tour, en sachant que de toutes manières, ça ne changera pas grand-chose au niveau des résultats ?

Finalement, il nous faudra encore patienter avant de savoir quelle tête aura le père Noël cette année."

 

Pour finir je vous recommande cette vidéo pour vous faire une idée de la position "délicate" de l'Union Européenne dans cette élection. Voir au moins les 10 premières minutes.

 

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