Madagascar : Pendant la Crise la spoliation des terres continue.

Le 20 décembre prochain, Madagascar va vivre le deuxième tour de l'Election Présidentielle, attendue depuis plus de 4 ans, combiné avec les législatives. Cette date marquera-t-elle la fin de la "crise" à Madagascar ?. J'en doute !!!.

Car une des raisons qui a entraîné la chute du Président de l'époque, Marc Ravalomanana, est toujours d'actualité. En 2008, ses opposants lui reprochaient de vouloir octroyer 1,3 millions d'hectares de terres arables malgaches à une filiale de Daewoo, une entreprise sud coréenne, pour 99 ans !!!.

Mais depuis plus de 4 ans, ces anciens opposants, avec à leur tête Andry Rajoelina, ont continué, mais de façon plus "sournoise", de brader les Terres Malgaches, aux profits des multinationales et des riches nationaux au détriment du Peuple et de ses besoins alimentaires.

Le pouvoir, dit "de Transition" sacrifie les petits exploitants. Prive les pécheurs, les paysans, de l'usage des terres ancestrales qui leur permettaient de vivre (ou de survivre), pour favoriser les implantations touristiques étrangères, les exploitations minières des multinationales et les besoins en terre cultivable des trusts des agrocarburants.

Je vous invite à lire ce document, un peu long (*) mais très détaillé et indépendant, qui vous donnera une idée précise d'une des dérives du pouvoir politique mis au service des intérêts d'un petit nombre au détriment de la grande majorité.

Ce document est à rapprocher du scandale des Iles Chagos qui ont vu leurs habitants spoliés de leur terre pour le confort de la "sécurité" américaine. Il est également valable pour le continent africain qui voit ses terres "accaparées" de la même manière. Ce phénomène touche même l'Australie qui voit certaines de ses terres rachetées par les pays du Golfe Arabique soucieux de trouver de vastes paturages pour leurs élevages de moutons.

La semaine prochaine, les malgaches n'auront finalement le choix qu'entre les deux "remplaçants" de Marc Ravalomanana et d'Andry Rajoelina, tous deux interdits d'élection, ce qui ne présage rien de bon dans l'arrêt de l'accaparement des terres malgaches. 

(*) La seule lecture de l' "Avant Propos" est déjà très révélatrice du problème.